que le fer embrasé conserve sa nature du fer, et possède en même temps la propriété du feu, ainsi la chair du Seigneur est devenue une. chair vivifiante comme étant la chair du Verbe de Dieu.
Bède : Pour montrer la distance qui sépare l’ombre de la lumière, la figure de la vérité, il ajoute : « Ce n’est pas comme vos pères, qui ont mangé la manne et qui sont morts. » — S. AUG. (Tr. 26.) Cette mort doit être entendue de la mort éternelle, car ceux mêmes qui mangent le corps du Christ, ne sont pas exempts de la mort du corps, mais ils reçoivent en échange la vie éternelle, parce que Jésus-Christ est la vie éternelle. — S. Chrysostome : (hom. 47 sur S. Jean.) Dieu a bien pu sans moisson, sans provision de blé et sans le secours d’autres aliments, leur conserver la vie pendant quarante ans, combien plus facilement pourrait-il le faire’ à l’aide de cette nourriture spirituelle dont la manne était la figure ? Le Sauveur fait souvent des promesses de vie, parce que rien n’est plus agréable aux hommes ; dans l’Ancien Testament, Dieu promettait une longue vie, maintenant Jésus-Christ nous promet une vie qui ne doit point avoir de fin. Il nous fait voir en même temps qu’il a révoqué la sentence qui nous livrait à la mort en punition de nos péchés, et qu’il l’a remplacée par la promesse de la vie éternelle : Jésus dit ces choses dans la synagogue, lorsqu’il enseignait à Capharnaüm, où il avait opéré un grand nombre de miracles. Il enseignait dans la synagogue et dans le temple pour attirer le peuple à lui et lui prouver qu’il n’était pas en opposition avec Dieu le Père.
Bède : Dans le sens mystique, Capharnaüm dont le nom signifie très-belle campagne représente le monde, comme la synagogue est la figure du peuple juif, et le Sauveur nous apprend ici qu’en apparaissant