Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/44

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son Père pour se mettre en opposition avec lui, que l’Evangéliste ajoute : « Il était au commencement avec Dieu, » c’est-à-dire, le Verbe de Dieu n’a jamais eu d’existence séparée de celle de Dieu.




S. Chrysostome : (hom. 4 sur S. Jean.) Ou bien encore ces paroles : « Au commencement était le Verbe, » tout en établissant l’éternité du Verbe, pouvaient laisser croire que la vie du Père avait précédé, ne fût-ce que d’un moment la vie du Fils ; saint Jean va au-devant de cette pensée, et se hâte de dire : « Il était dans le commencement avec Dieu, » il n’en a jamais été séparé, mais il était toujours Dieu avec Dieu. Ou encore, comme ces paroles : « Et le Verbe était Dieu, » pouvaient donner ù penser que la divinité du Fils était moindre que celle du Père, il apporte aussitôt un des attributs particuliers de la divinité, c’est-à-dire, l’éternité, en disant : « Il était au commencement avec Dieu ; et il fait ensuite connaître quelle a été son œuvre, en ajoutant : « Toutes choses ont été faites par lui. »




ORIG. Ou bien encore, l’Evangéliste résume les trois propositions qui précèdent dans cette seule proposition : « Il était au commencement avec Dieu. » La première de ces propositions nous a appris quand était le Verbe, il était au commencement ; la seconde, avec qui il était, avec Dieu ; la troisième, ce qu’il était, il était Dieu. Voulant donc démontrer que le Verbe dont il vient de parler est vraiment Dieu, et résumer dans une quatrième proposition les trois qui précèdent : « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était Dieu, » il ajoute : « Il était au commencement avec Dieu. » Demandera-t-on pourquoi l’Evangéliste n’a pas dit : « au commencement était le Verbe de Dieu, et le Verbe de Dieu était avec Dieu, et le