signifiait ce serment ? que c’était de la race d’Abraham que le Dieu du ciel viendrait un jour dans une chair mortelle. — S. GREG. (hom. 18 sur les Evang.) Abraham vit encore le jour du Seigneur, lorsqu’il donna l’hospitalité à trois anges qui étaient la figure de la sainte Trinité. (Gn 8) Ou bien encore, ce jour, c’est le jour de sa croix, dont Abraham vit la figure dans l’immolation du bélier et d’Isaac. (Gn 22) Il leur prouvait ainsi que ce n’était point malgré lui qu’il allait endurer les souffrances de sa passion, et en même temps qu’ils étaient de véritables étrangers pour Abraham, puisqu’ils trouvaient un sujet de douleur dans ce qui l’avait fait tressaillir d’allégresse. — S. AUG. (Traité 45.) Quelle joie dut inonder le cœur de celui qui vit le Verbe immuable, brillant d’un éclat resplendissant aux regards de la piété, Dieu restant toujours avec son Père, et qui ne devait point quitter le sein de Dieu, lorsqu’il viendrait sur la terre revêtu d’une chair mortelle ?
Versets. 57-59.
S. GREG. (hom. 48 sur les Evang.) L’esprit charnel des Juifs en entendant ces paroles de Jésus-Christ n’élève pas les yeux au-dessus de la terre, et ne songe qu’à l’âge de la vie mortelle du Sauveur : « Mais les Juifs lui répliquèrent : Vous n’avez pas encore cinquante ans, et vous avez vu Abraham ? » c’est-à-dire, il y a bien des siècles qu’Abraham est mort, et comment a-t-il pu voir votre jour ? Ils entendaient ces paroles dans un sens tout charnel. — THEOPHYL. Jésus-Christ n’avait alors que trente-trois ans, pourquoi donc ne lui disent-ils