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Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/83

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de Dieu, en même temps qu’il est né vrai Fils de l’homme. Mais de même qu’il avait reçu de la Vierge un corps qu’il avait lui-même créé, c’est de lui-même aussi que vient l’âme qu’il s’est unie, et qui d’ailleurs n’est jamais donnée à l’homme par voie de génération. Or, puisqu’il est certain qu’il est à la fois Fils de l’homme et Fils de Dieu, n’est-il pas ridicule de supposer en dehors du Fils de Dieu, du Verbe fait chair, je ne sais quel prophète, animé par le Verbe de Dieu, alors qu’il est certain que le Seigneur Jésus-Christ est à la fois Fils de Dieu et Fils de l’homme ? — S. Chrysostome : (hom. 10 sur S. Jean.) L’Evangéliste détruit par avance la fausse idée que ces paroles : « Le Verbe s’est fait chair, » pourraient faire naître dans certains esprits, d’un changement ou d’une transformation de cette nature incorruptible, en ajoutant : « Et il a habité parmi nous. » Car celui qui habite n’est pas une même chose avec le lieu qu’il habite, il en diffère. Je parle ici de la différence de nature, car en vertu de l’union étroite qui existe entre les deux natures, le Dieu Verbe fait chair, ne forme qu’une seule personne sans aucune confusion, comme sans destruction de ces deux natures. — ALCUIN. Ou bien encore : « Il a habité parmi nous, » c’est-à-dire, il a vécu et conversé parmi les hommes.




v. 14.



S. Chrysostome : (hom. 11 sur S. Jean.) Nous avons donc été faits enfants de Dieu et en vertu du mystère du Verbe fait chair ; l’Evangéliste nous fait connaître un nouveau bienfait de l’incarnation : « Et nous avons vu sa gloire ; » car jamais nous n’aurions pu la voir, si lui-même ne s’était manifesté à nous sous une forme semblable à la