Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 8, 1869.djvu/107

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ajoute : « Et non seulement pour la nation, mais afin de rassembler en un seul corps les enfants de Dieu. Il se place ici au point de rue de la prédestination, car les Gentils n’étaient alors ni les brebis, ni les enfants de Dieu.


S. GREG. (Moral., 6, 12 ou 13 dans les anc.) Les ennemis de Jésus mirent donc à exécution le dessein criminel qu’ils avaient formé. Ils firent mourir Jésus-Christ, pour empêcher la piété des fidèles de s’attacher à lui ; mais la foi grandit et s’accrut par les moyens mêmes que la cruauté des impies avait pris pour l’éteindre, et Jésus fit servir à l’accomplissement de ses desseins miséricordieux ce que la cruauté des hommes avait inventé contre lui. — ORIG. (Traité 28.) Ces paroles de Caïphe les enflammèrent de colère, et ils résolurent dès lors de mettre à mort le Seigneur : « Depuis ce jour ils pensèrent à le faire mourir. » Si ce n’est point par l’inspiration de l’Esprit saint que Caïphe a prophétisé ; il y eut un autre esprit qui parla par la bouche de cet impie et qui excita ses semblables contre Jésus-Christ. Si cependant on veut absolument que l’Esprit saint ne soit pas étranger aux paroles de Caïphe et à la délibération qui suivit, on peut dire que de même qu’on voit des hommes faire servir à l’établissement de leur monstrueuse doctrine les saintes Ecritures qui ont pour objet l’utilité des fidèles, de même les pharisiens, en ne prenant point dans son vrai sens la prophétie véritable qui avait le Christ pour objet, en ont tiré comme conclusion le dessein de le mettre à mort. — S. Chrysostome : (hom. 65.) Ils cherchaient depuis longtemps