Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 8, 1869.djvu/18

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par ce miracle, mais leurs dispositions étaient imparfaites, car ils auraient dû plutôt chercher à prouver qu’il n’y avait point ici transgression de la loi du sabbat. Mais ils ne croyaient pas encore qu’il était Dieu, et ne pouvaient répondre que c’est le maître du sabbat qui avait opéré ce miracle. Nul d’entre eux n’osait déclarer ouvertement ce qu’il aurait voulu dire, ils tenaient un langage ambigu, les uns, parce qu’ils n’osaient parler librement, les autres par amour du pouvoir : « Et ils étaient divisés entre eux. » Cette division avait lieu dans le peuple et avait gagné jusqu’aux chefs du peuple. — S. AUG. Jésus-Christ était le jour qui sépare la lumière des ténèbres.


S. Chrysostome : Ceux qui avaient osé dire : Un pécheur ne peut faire de tels prodiges, voulant fermer la bouche à leurs contradicteurs, fout avancer au milieu d’eux celui qui avait éprouvé les heureux effets de la puissance de Jésus-Christ, pour éviter tout reproche de flatterie : « Ils dirent donc de nouveau à l’aveugle : Et vous, que dites-vous de celui qui vous a ouvert les yeux ? » — THEOPHYL. Voyez comme leur question est pleine de bienveillance ; ils ne lui demandent pas : Que dites-vous de celui qui n’observe pas la loi du sabbat ? Ils ne rappellent que le miracle qu’il a opéré, mais : « Comment vous a-t-il ouvert les yeux ? » Ils semblent exciter le zèle de cet homme, et lui dire : Il est votre bienfaiteur, et c’est un devoir pour vous de proclamer ses bienfaits. — S. AUG. Ou bien peut-être ils cherchaient une occasion de calomnier cet homme et de le chasser de la synagogue, mais il continua de dire avec courage tout ce qu’il pensait : « Il