Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 8, 1869.djvu/222

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


S. Chrysostome : (hom. 74 sur S. Jean.) Les paroles que Notre-Seigneur venait de dire : « Tout ce que vous demanderez, je le ferai, » pouvaient donner aux Apôtres la pensée que toute prière indistinctement devait être exaucée ; il se hâte donc de prévenir cette idée, en ajoutant : « Si vous m’aimez, gardez mes commandements ; » comme s’il leur disait : C’est à cette condition que j’exaucerai vos prières. Ou bien encore, comme la nouvelle qu’il venait de leur apprendre, qu’il allait à son Père, devait naturellement les jeter dans le trouble, il leur dit : « L’amour que vous devez avoir pour moi, ne doit point avoir pour effet de troubler votre âme, mais de vous faire accomplir mes commandements ; car l’amour consista à obéir et à croire à celui qu’on aime. » Il prévoit aussi qu’ils devaient désirer vivement cette présence extérieure et cette, consolation sensible dont ils avaient joui jusqu’à présent, et c’est pour cela qu’il ajoute : « Et moi, je prierai mon Père, et il vous donnera un autre Paraclet. » — S. AUG. (Traîté 74) En parlant ainsi, il fait voir qu’il est lui-même un Paraclet. Le mot Paraclet veut dire, en latin, avocat, et saint Jean dit du Sauveur : « Nous avons pour avocat auprès du Père, Nôtre-Seigneur Jésus-Christ. » (Jn 1) — ALCUIN. Ou bien, le mot Paraclet veut dire Consolateur, et les Apôtres, en effet, avaient eu jusqu’alors un Consolateur, qui les animait et les fortifiait par l’éclat de ses miracles et par la douceur de ses enseignements. — DIDYM. (De l’Eprit saint.) Nôtre-Seigneur appelle l’Esprit saint un autre consolateur, non qu’il ait une nature autre que la sienne, mais parce que son opération est différente. Le Sauveur