Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 8, 1869.djvu/240

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S. AUG. (serm. 59 sur les par. du Seign.) La paix, c’est la sérénité de l’âme, la tranquillité de l’esprit, la simplicité du cœur, le lien de l’amour, l’union intime de la charité ; celui qui n’aura point voulu observer ce divin testament de la paix, ne pourra parvenir à l’héritage du Seigneur, et il ne peut espérer d’être en paix avec Jésus-Christ, s’il est en guerre avec un de ses frères en Jésus-Christ.


Versets. 27-31.


S. chkys. (hom. 75 sur S. Jean.) Ces paroles du Sauveur à ses disciples : « Je vous laisse ma paix, » leur faisaient pressentir son départ et pouvaient leur inspirer un sentiment de trouble ; il se hâte donc de sur dire : « Que votre cœur ne se trouble point et ne s’effraie point. » Ce double sentiment était produit en eux l’un par l’amour, l’autre par la crainte.


S. AUG. (Traité 78 sur S. Jean.) Ce qui pouvait être pour eux une cause de trouble et d’effroi, c’est que Jésus les quittait (quoiqu’il dût revenir), et que pendant cet intervalle, le loup pouvait profiter de absence du pasteur pour fondre sur le troupeau : « Vous avez entendu, leur dit le Sauveur, que je vous ai dit : Je m’en vais et reviens