Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 8, 1869.djvu/248

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S. HIL. (de la Trin., 9) Nôtre-Seigneur se lève et se hâte d’aller consommer le mystère de sa passion par l’amour qui le porte à exécuter les ordres de son Père. Cependant il veut expliquer auparavant le mystère de son incarnation, en vertu de laquelle nous lui sommes unis, comme les branches sont unies à la vigne : « Je suis la vraie vigne, » dit-il à ses disciples. — S. AUG. (Traité 80 sur S. Jean.) Le Sauveur parle ici comme étant le chef de l’Église, dont nous sommes les membres, comme le médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme. (1 Tm 5) En effet, les branches de la vigne sont de même nature que la tige. Mais lorsque Nôtre-Seigneur dit : « Je suis la vraie vigne, » a-t-il ajouté le mot vraie par opposition à la vigne, qu’il prend ici pour terme de comparaison ? Car on lui donne le nom de vigne dans un sens figuré et non au littéral, de même qu’on lui donne les noms d’agneau, de brebis et d’autres encore, où la réalité extérieure existe bien plutôt dans tas choses qui sont prises comme objets de comparaison. En disant : « Je suis la vraie vigne, » il a donc voulu se séparer de cette vigne, à laquelle Dieu dit, par son Prophète : « Comment vous êtes-vous changée en amertume, ô vigne étrangère ? » (Jr 2,