Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 8, 1869.djvu/278

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

par ses inspirations, vous par vos prédications. (Traité 92) Vous pourrez alors prêcher hautement ce que vous connaissez, vous qui avez été avec moi dès le commencement, ce que vous ne pouvez faire maintenant, parce que vous n’avez pas encore reçu la plénitude de l’Esprit saint ; car c’est dans la charité qui a été répandue dans vos cœurs par l’Esprit saint qui vous a été donnée (Rm 5), que vous puiserez le courage nécessaire pour me rendre témoignage. L’Esprit saint, en effet, en rendant lui-même témoignage, et en inspirant à ces nouveaux témoins un courage à toute épreuve, a banni complètement la crainte du cœur des amis de Jésus-Christ, et a converti en amour la haine de ses ennemis.




DIDYME. (de l’Esprit saint, 2) Le Sauveur donne à l’Esprit saint le nom de consolateur, nom significatif de ce qu’il produit dans les âmes, parce que, non-seulement il affranchit de toute espèce de trouble ceux qu’il eu trouve dignes, mais il les remplit encore d’une joie ineffable ; car les cœurs où l’Esprit saint fixe son séjour, jouissent d’une joie éternelle. Cet Esprit consolateur est envoyé par le Fils, non comme Dieu envoyait les anges, les prophètes ou les Apôtres, mais comme il convenait à la sagesse et à la vérité d’envoyer l’Esprit de Dieu qui a une nature indivisible avec cette même sagesse et cette même vérité. En effet, le Fils qui est envoyé par le Père, n’en est pour cela ni séparé, ni divisé, il demeure dans son Père, et son Père demeure en lui. Ainsi l’Esprit saint envoyé par le Fils, soit du Père, sans aller d’un lieu dans un autre ; car de même que le Père ne peut être contenu dans un espace limité, puisque son infinité s’étend au-