Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 8, 1869.djvu/342

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parce qu’il prie, nous comprenons qu’il est Dieu, parce qu’il ne lait qu’un avec celui qu’il prie. — S. AUG. (De la Trin., 4, 8.) Nôtre-Seigneur, comme chef de l’Église, qui est son corps, aurait pu dire : Eux et moi, nous sommes non pas une seule chose, mais un seul être, car la tête et le corps ne font qu’un en Jésus-Christ. Mais on nous montrant sa consubstantialité divine avec son Père, il veut que nous soyons un en Jésus-Christ, non-seulement dans cette nature qui nous est commune, dans laquelle nous voyons des hommes mortels s’élever à une glorieuse égalité avec les anges, mais qu’ils soient un comme nous, par les sentiments d’un amour réciproque, qui les fonde en un seul esprit dans les ardeurs du feu de la charité, et les fasse tendre au même bonheur par les efforts d’une volonté unanime. Voilà ce que signifient ces paroles : « Afin qu’ils soient un comme nous sommes un, » c’est-à-dire, de même que le Père et le Fils sont un, non-seulement dans une même et simple nature individuelle, mais dans l’unité d’une même volonté ; ainsi ceux qui ont le Fils pour médiateur entre bien et eux, doivent aussi être un, non-seulement par la communauté d’une même nature, mais par l’union d’une même charité.




S. Chrysostome : Nôtre-Seigneur parle ici de nouveau comme homme : « Pendant que j’étais avec eux, je les conservais en votre nom ; » c’est-à-dire par votre puissance ; il parle ici, je le répète, d’une manière humaine, en rapport avec les dispositions d’esprit de ses disciples, qui croyaient que la présence corporelle leur était de la plus grande utilité. — S. AUG. (Traité 107 sur S. Jean.) Le Fils de Dieu, fait homme conservait les disciples au nom de son Père, lorsqu’il était présent corporellement au milieu d’eux ; mais alors même le Père conservait