Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 8, 1869.djvu/352

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comme Dieu est dans son temple, et nous sommes en eux comme la créature est dans le Créateur. Il ajoute : « En nous, » pour nous faire bien comprendre que cette unité, que produit la charité parfaite, doit être attribuée à la grâce de Dieu comme à son principe.— S. AUG. (de la Trin., 4, 9) Ou bien il parle ainsi, parce que les hommes ne peuvent être un en eux-mêmes, séparés qu’ils sont par diverses passions, par la cupidité, par les souillures qui, dans leurs péchés, couvrent leur âme. Il demande donc qu’ils soient purifiés par le Médiateur, afin qu’ils puissent être un on lui. — S. HIL. (de la Trin., 8) Les hérétiques font tous leurs efforts pour nous induire en erreur, en nous persuadant que ces paroles : « Mon Père et moi, ne sommes qu’un, » ne signifient pas l’unité parfaite de nature, et l’identité de substance divine dans le Père et le Fils, mais une simple union, qui résulte de leur amour mutuel et du parfait accord de leurs volontés ; et ils appuient leur opinion sur ce terme de comparaison pris par Nôtre-Seigneur lui-même : « Afin qu’ils soient tous un, comme nous sommes un nous-mêmes. » Mais malgré les efforts de l’impiété pour détourner le sens véritable de ces paroles, ce sens n’en reste pas moins le seul qu’on puisse admettre. — Si, en effet, les hommes, par la grâce de la régénération prennent, comme une nouvelle nature, qui leur communique une même vie, une même éternité, on ne peut plus dire qu’ils ne sont un que par la communauté des mêmes sentiments, puisqu’ils le sont par la communauté de la même nature régénérée. — Mais au Père et au Fils seuls il appartient d’être un, en vertu de leur nature ; parce qu’un Dieu qui naît d’un Dieu comme son Fils unique, ne peut exister qu’en recevant une seule et même nature de celui qui l’a engendré.




S. AUG. (Traité 110 sur S. Jean.) Mais que signifient ces paroles