Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 8, 1869.djvu/425

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dimensions mystérieuses dont parle l’Apôtre, c’est-à-dire, « la largeur, la longueur, la hauteur et la profondeur. » (Ep 3, 18.) La largeur est dans le bois transversal sur lequel les bras du crucifié sont étendus, elle figure les bonnes œuvres qui s’accomplissent dans toute l’expansion de la charité. La longueur est dans la partie qui descend jusqu’à terre et signifie la persévérance qui est égale à la longueur du temps. La hauteur est dans le sommet qui s’élève au-dessus de la partie transversale ; elle figure la fin surnaturelle à laquelle nous devons rapporter toutes nos œuvres. La profondeur enfin est dans la partie qui s’enfonce dans la terre ; cette partie est cachée, c’est elle cependant qui soutient toutes les parties apparentes de la croix ; c’est ainsi que le principe de toutes nos bonnes œuvres sort des profondeurs de la grâce de Dieu que personne ne peut comprendre. Mais quand même la croix de Jésus-Christ ne figurerait autre chose que ce que l’apôtre saint Paul exprime en ces termes : « Ceux qui appartiennent à Jésus-Christ ont crucifié leur chair avec ses passions ni ses désirs déréglés ; » (Ga 5, 24) quel grand bien ce serait déjà ! Enfin qu’est-ce que le signe de Jésus-Christ, si ce n’est sa croix ? Si on n’imprime ce signe sur les fronts des fidèles, si on ne le trace sur l’eau qui les régénère, sur l’huile du chrême qui sert à l’onction sainte, sur le sacrifice qui les nourrit, aucun de ces sacrements n’est administré suivant les règles de leur institution divine.




Versets 24-27.



THEOPHYL. Pendant