Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 8, 1869.djvu/447

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les anc. édit.) En parlant de la sorte, Madeleine prend la partie pour le tout ; c’était le corps seul du Sauveur qu’elle était venu chercher, et elle s’afflige comme si on eût enlevé le Seigneur tout entier.




S. AUG. (Traité 120 sur S. Jean.) Quelques exemplaires grecs portent : « Ils ont enlevé mon Seigneur, » ce qui parait être l’expression d’un amour plus ardent ou d’un plus grand attachement. Mais nous n’avons pas trouvé cette addition dans un grand nombre de manuscrits que nous avons sous la main. — S. Chrysostome : L’Evangéliste ne veut point ravir, à cette femme la gloire, qui lui est due, et ne croit pas qu’il y ait de la honte pour eux que Madeleine leur ait appris la première cette nouvelle. Aussitôt donc qu’elle leur eût parlé, ils se rendent en toute hâte au tombeau.




S. GREG. (hom. 22 sur les Evang.) Ce sont ceux dont l’amour est plus grand qui courent aussi plus vite que les autres, c’est-à-dire, Pierre et Jean : Pierre sortit avec, l’autre disciple, et il vint au sépulcre. — THEOPHYL. Demanderez-vous comment ils osèrent venir au tombeau en présence de ceux qui le gardaient ? C’est une question qui suppose bien de l’ignorance, car après que le Seigneur fut ressuscité, et qu’en même temps que la terre tremblait, un ange apparut sur la pierre du sépulcre, les gardes s’enfuirent pour annoncer aux pharisiens ce qui venait d’avoir lieu. — S. AUG. Après avoir dit : « Ils vinrent au tombeau, » saint Jean revient sur ses pas pour raconter comment ils y arrivèrent : « Ils couraient tous deux ensemble, et l’autre courut plus vite que Pierre, et arriva le premier au sépulcre. »