Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 8, 1869.djvu/464

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le sépulcre. — S. AUG. (serm. sur la fête de Pâque.) Il en est quelques-uns que ce fait étonne au point de mettre leur foi en péril, ils opposent aux miracles divins les préjugés de leurs raisonnements, et argumentent ainsi : Si c’était vraiment un corps, si le corps qui a été attaché à la croix est véritablement sorti du sépulcre, comment a-t-il pu traverser les portes qui étaient fermées ? Si vous compreniez le comment, ce ne serait plus un miracle, là où la raison fait défaut, la foi commence à s’élever.




S. AUG. (Traité 121 sur S. Jean.) Les portes fermées ne purent faire obstacle à un corps où habitait la Divinité, et celui dont la naissance laissa intacte la virginité de sa Mère, put entrer dans ce lieu sans que les portes fussent ouvertes.




S. Chrysostome : Il est surprenant que la pensée ne soit point venue aux disciples que c’était un fantôme, mais Marie-Madeleine, en leur annonçant que Jésus était ressuscité, avait animé et développé leur foi. Il se manifesta lui-même ensuite à leurs yeux, et par ses paroles il affermit leur âme encore chancelante : « Et il leur dit : La paix soit avec vous, » c’est-à-dire, ne vous troublez point. Il rappelle ici ce qu’il leur avait dit avant sa passion : « Je vous donne ma paix ; » et encore : « C’est en moi que vous aurez la paix. »




S. GREG. (hom. 20 sur les Evang.) Comme la foi de ses disciples avait encore quelque doute sur la vérité du corps qu’ils avaient devant les yeux, Nôtre-Seigneur, ajoute l’Evangéliste, leur montra aussitôt ses mains et son côté. — S. AUG. Les clous avaient percé ses mains, la lance avait ouvert son côté, et il avait voulu conserver les cicatrices