Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 8, 1869.djvu/484

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

qu’il renfermait : « Simon-Pierre monta donc dans la barque, et tira à terre ce filet plein de cent cinquante-trois grands poissons. Et quoiqu’il y en eût un si grand nombre, le filet ne se rompit point. »




S. AUG. (Traité 122 sur S. Jean.) Dans le sens mystique, cette poche miraculeuse est la figure du mystère qui s’opérera dans l’Église lors de la résurrection des morts. C’est à mon avis pour faire ressortir plus clairement ce mystère que saint Jean parait vouloir terminer son Evangile par cette réflexion qui devient comme l’introduction du récit qui va suivre et lui donne ainsi plus d’importance. Ce qui donne un nouveau caractère de vérité à ce sentiment, c’est que le récit évangélique paraissait terminé, et que ce fait est comme le commencement d’un nouveau récit. Les sept disciples qui prirent part à cette pêche sont, par leur nombre de sept, la figure de la fin du temps, dont la révolution s’accomplit dans un espace de sept jours. — THEOPHYL. Tant que dura la nuit, avant le lever du soleil de justice, qui est Jésus-Christ, les prophètes ne purent rien prendre, car bien que leurs efforts n’eussent pour but que la réforme du seul peuple juif, ce peuple ne laissait pas de tomber fréquemment dans l’idolâtrie.





S. GREG. (hom. 24.) Mais pourquoi, pendant que ses disciples se consument en efforts au milieu de la mer, Jésus, après sa résurrection, se tient-il sur le rivage, lui qui, avant sa résurrection, marche sur les flots mêmes de la mer pour aller les trouver ? La mer est la figure du siècle présent qui se brise au choc de l’agitation des événements et des flots de cette vie corruptible, tandis que la terre ferme du rivage est le symbole de la stabilité du repos éternel. Comme les disciples étaient encore au milieu des flots de cette vie mortelle, ils avaient à supporter les fatigues de la mer, mais notre