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LE MARCHAND DE MOURON


Qu’il avait froid, pauvre petit diable, avec ses souliers éculés, son pantalon à franges et le vieux panier arrangé en hotte, mais une hotte lamentable, osier bâillant par mille trous au travers desquels le mouron pendait comme le foin entre les barreaux des mangeoires.

Je l’interrogeai discrètement sur l’industrie qu’il exerçait. Sa conversation me documenta.

Il y a, paraît-il, marchands de mouron et marchands de mouron.

Certains achètent le mouron aux Halles, en gros. Mouron tassé et défraîchi que les oisillons n’aiment guère.

Lui arrivait de Bourg-la-Reine, à pied bien