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LES DEUX CASQUETTES

trie, quelque chose qui, en effet, pouvait être un bleu, puis, avec un accent de reconnaissance et d’orgueil elle s’écrie : « Maintenant, on peut faire la paix, tu m’as battue ! »

Nyssia éprouvait, d’avoir été battue, une joie d’esclave.

Ne sachant comment la témoigner, elle voulait le lendemain me cirer mes bottines, et j’eus toutes les peines du monde à l’en empêcher.

D’autres foi elle soupirait d’un air câlin et mi-fâché : « Tu te méfies donc de moi, puisque tu ne me confies jamais rien ? »

Ou bien encore : « Pourquoi ne veux-tu pas me faire connaître tes amis ? — Mais, sapristi, tu les connais tous, mes amis. — Oh ! ce n’est pas de ceux-là que je veux parler, c’est des autres… »

Que fallait-il entendre par ces autres mystérieux et quels amis inconnus me supposait-elle ?

J’aurais dû m’en douter, car cette aimable enfant avait un faible pour les héros du crime.

Dans sa cervelle à courants d’air où se