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DESSOUS VERTUEUX

Elle entra, souriante quoique un peu gênée, et s’excusant tout à la fois de l’indiscrétion et de la confidence :

— Ainsi, vous ne devinez pas ?… mais vous êtes célibataire… ainsi, tu ne devines pas — ce motif est pourtant le moins ténébreux des motifs — et tu trouverais naturel que je m’en ailler par les rues, mise comme je suis à la maison, en jupon uni de pauvresse !

— Dame ! pourquoi non ? puisque personne ne doit voir…

Alors, ouvrant ses grands yeux bleus pleins d’une candeur non jouée :

— Tu n’as donc pas ombre d’amour-propre !… D’abord, est-ce qu’on sait jamais ? Et puis, songe donc, mon pauvre homme, songe si un jour, quelquefois ces choses arrivent, j’étais écrasée par l’omnibus !

Nobles paroles que celles de madame Louise, et faites pour nous rassurer, malgré tandems et bicyclettes, sur le sort à venir des dentelles et des « dessous » !