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LES PETITS MARIAGES


Un peu trop de monde partout !

En forêt, où je croyais trouver la solitude, les touristes se sont répandus, au grand effroi des biches et des lézards, parmi les bruyères fleuries encore sur les pentes, les hautes fougères des futaies, et les entassements de roches moussues au velours vert desquelles fait broderie le feuillage découpé du lycopode.

Dans la bourgade voisine, si plaisante d’ordinaire avec son moulin toujours battant, sa passerelle à jours, et les poissons d’argent qu’on voit sous l’eau, sous six pieds d’eau, tant la rivière coule profonde et transparente, glisser entre les herbes du fond, dans