Page:Arène - Friquettes et friquets, 1897.djvu/345

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statuettes en terre cuite ; des ouvrières sachant tourner le vautour ; des verdurières.

Puis le bataillon des fleuristes : fleuristes pour le naturel et la rose, feuillagistes, ouvrières en petites grappes…

Toute une évocation de la descente des faubourgs, quand, dans l’aurore rose d’une claire journée, Bellevilloises et Montmartroises s’égrènent en essaim vers Paris, pour butiner la lampée de miel et la goutte d’eau qui font vivre.

De loin en loin, une note triste : machine à vendre.

Les petites ouvrières ne s’y arrêtent point, et prennent des adresses, chacune selon son métier, en riant. Le temps est beau, l’ouvrage donne ; on pourra payer le terme en retard, s’offrir une robe, et même de la campagne pour vingt sous, au premier dimanche, dans un endroit rustique, certes ! quoique égayé de mirlitons et parfumé par les fritures.

Mais, hélas ! le mur n’est pas toujours ainsi fleuri de blanches affiches. Vienne le chômage, il se fait noir et n’est plus qu’un mur de prison.

Alors ce sont les jours sans feu, parfois