Depuis six jours, c’est une obsession.
D’autant que je me suis avisé d’une assez curieuse remarque. Saurais-tu m’expliquer pourquoi les blanchisseurs et les maraîchers, états cependant aquatiques, affectent ainsi de s’établir dans des pays où le plus expert hydrologue ne saurait découvrir ni source ni ruisseau ?
Malgré cela, de neigeuses lessives évidemment lavées au préalable sèchent un peu partout, à Issy, Vanves et Montrouge, en plein air, sur de longues perches ; et un peu partout, du matin au soir, des maraîcher, pieds nus, courent infatigables entre les carrés de salade, épanchant l’ondée circulaire de leurs arrosoirs jaillissants.
Il y a bien, çà et là, au milieu des champs, sur un bâti, quelques noirs cylindres en tôle que les gens affirment être des réservoirs.
N’importe, le mystère subsiste : au sein de ces plaines poudreuses, je me demande d’où vient l’eau.
C’est pourquoi, aussitôt après déjeuner, nous nous dirigerons vers Clamart, et nous pousserons, flânant et bavardant, jusqu’à la