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Page:Arène - La gueuse parfumée - récits provençaux, 1907.djvu/16

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LA GUEUSE PARFUMÉE.

A un moment de ma vie, le plus heureux sans aucun doute, où je me sentais l’âme assez large pour toutes les vanités, il m’arriva, je le confesse, de prendre ma noblesse au sérieux. Pendant quelques mois le tailleur qui m’habillait s’honora d’habiller M. le chevalier Jean-des-Figues, et je me vois encore faisant élinceler au petit doigt de ma main gauche une bague d’or blasonnée qui portait d’azur à un tas de figues mûrissantes.