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VIII

peintures murales

Fabien avait besoin d’un prétexte à ne pas quitter les Antibes.

La peinture le lui offrit.

Son naufrage, les aventures extraordinaires qu’il s’était données, celles plus extraordinaires encore qu’on lui soupçonnait, avaient fait du peintre navigateur l’idole des capitaines. Leur enthousiasme ne connut plus de bornes lorsqu’il proposa de décorer à l’huile, et gratis, de quelques sujets maritimes, l’intérieur du Bigorneau.

Le Bigorneau était bien un peu noir, éclairé seulement par l’œil de chat des hublots ; mais on y voyait, la porte ouverte. Et puis, à force de chercher la Méditerranée bleue, Fabien avait découvert que le Midi est blanc, que le ciel y est d’argent, les ombres mêmes transparentes, ce qui lui permettrait, sans faillir à l’art, de faire ses décorations très-claires et visibles encore au demi-jour.

Fabien s’installa donc au Bigorneau, fermé pour