« Viens, Thérèse, viens à mon aide ! »
Thérèse soulève, en tremblant,
Le pesant couvercle, qui cède.
« Dieu ! le beau clavier noir et blanc !
Vois, la musique est en ivoire ! »
Dit Lili très émue au fond ;
Puis, frappant une touche noire :
« Ces noires, quel bruit elles font !
— Silence ! — Oh ! méchante marraine !…
— Il faut, Lili, parler moins haut,
Si vous voulez qu’on vous apprenne
La chanson de l’ami Pierrot.
— Lili sera sage, Thérèse.
— Écoute alors : Do, si, la, sol…
Cette touche, c’est un dièse,
Et puis, d’autres fois, un bémol.
Quels beaux noms ! il faut les écrire.
Dièse, bémol, reprend Lili.
La musique, cela fait rire ;
La musique, c’est très joli ! »