Page:Arène - Les Ogresses - Tremblement de terre à Lesbos - Ennemie héréditaire.djvu/283

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UNE VIE PERDUE


— « À cause d’une paire de bottines ?

— Oui ! me répondit Pachoquin, à cause d’une paire de bottines… » Et, le regard douloureux et vague, il ajouta :

— « Je n’étais pas né pour la solitude ! Comme tant d’autres j’aurais pu, à défaut du réel mariage, m’acoquiner heureusement dans une de ces liaisons condamnables et passagères qu’en fin de compte tout le monde absout, et qui durent, bénies du ciel, alors que le vent des séparations et des divorces disperse par les airs des vols de contrats lacérés j’aurais pu vivre heureux, avoir une maîtresse, et connaître cette ineffable joie de se dire le soir, en ouvrant sa porte, qu’endormie quelqu’un vous attend…