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hypothèse, ni des mouvements de Mercure, ni des mouvements de Vénus. Telle est la raison du vague dans lequel Ptolémée laissa la théorie de ces deux astres.

En renouvelant une conjecture heureuse des Égyptiens, Copernic fit mouvoir Mercure et Vénus dans des orbites circulaires, à l’intérieur desquelles le Soleil était placé, tandis que la Terre se trouvait fort en dehors des deux orbites. On lui objecta, dit-on, que dans cette hypothèse les deux planètes auraient des phases. La tradition attribue à l’astronome de Thorn cette réponse prophétique : « Les phases existent et elles seraient visibles si l’on parvenait à voir nettement le contour de l’image. » Remarquons, toutefois, que ces paroles ne sont pas consignées dans le Traité des révolutions célestes. Là, le célèbre auteur lève la difficulté qu’on lui avait faite, en disant que la matière de Vénus pouvait être lumineuse par elle-même, ou se laissait pénétrer et imbiber, pour ainsi dire, de la lumière solaire, au point que chacune de ses parties constitutives extérieures ou intérieures en renvoyait une portion vers la Terre.

L’objection qu’on avait faite à Copernic reposait sur une observation dont l’inexactitude, en point de fait, fut établie en 1610, par Galilée.


CHAPITRE III

passages de vénus sur le soleil


Nous avons dit que Vénus vue de la Terre accomplit une oscillation entière autour du Soleil en 584 jours en-