Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 1.djvu/14

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lumière. Le prisme et le cercle répétiteur ont pu dès lors fournir quelques données sur le rapport des parties constituantes de l’atmosphère et même faire connaître le peu de variabilité qu’offre ce rapport. Tel est l’admirable enchaînement des phénomènes naturels que depuis bien longtemps, par la seule mesure d’un angle de réfraction, le géomètre aurait pu prouver au chimiste que l’air atmosphérique contient moins de vingt-sept ou vingt-huit centièmes d’oxygène.

La vitesse de la lumière avait été, pour M. Arago, l’objet d’un autre travail d’astronomie physique, non moins ingénieux que le premier. Au moyen de l’application d’un prisme à l’objectif d’une lunette, il avait prouvé non-seulement que les mêmes tables de réfraction peuvent servir pour la lumière qui émane du soleil et pour celle qui nous vient des étoiles ; mais en outre, ce qui jetait déjà bien des doutes sur la théorie de l’émission, que les rayons des étoiles vers lesquelles marche la terre, et les rayons des étoiles dont la terre s’éloigne, se réfractent exactement de la même quantité. Pour concilier ce résultat, obtenu à la suite d’observations très-délicates, avec l’hypothèse