Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 1.djvu/26

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aperçu, fécondé par d’ingénieuses combinaisons, le conduisit, en 1825, à expliquer les phénomènes produits par la rotation des disques agissant sur des aiguilles en repos, ainsi que l’influence qu’exercent sur les aiguilles l’eau, la glace et le verre. Pendant six ans, l’excitation du magnétisme par le mouvement fut l’objet d’ardentes discussions entre Nobili, Antinori, Seebeck, Barlow, sir John Herschel, Babbage et Baumgartner, jusqu’à l’année 1831, où la brillante découverte de Faraday rattacha tous les phénomènes du magnétisme par rotation aux principes féconds des courants d’induction. Telle est la marche des sciences, à ces époques malheureusement trop courtes où elles avancent d’un pas rapide, où les idées tendent à se généraliser, où les esprits s’élèvent par degrés à des conceptions d’un ordre supérieur.

Pour tracer cette esquisse des travaux les plus importants de M. Arago, et de l’influence qu’ils ont exercée, j’ai dû compléter mes propres souvenirs par ceux de deux hommes dévoués à sa mémoire : le célèbre professeur de Genève, M. Auguste de La Rive, et le savant chargé par M. Arago lui-même de diriger la publication de ses Œuvres, M. Barral, chimiste et physicien