Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 1.djvu/409

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le bon citoyen, l’ami dévoué. Disons seulement que Fourier appartenait à toutes les grandes sociétés savantes du monde, et qu’elles s’associèrent avec la plus touchante unanimité au deuil de l’Académie, au deuil de la France entière : éclatant témoignage que la république des lettres n’est plus aujourd’hui un vain nom ! Qu’a-t-il donc manqué à la mémoire de notre confrère ? Un successeur plus habile que je ne l’ai été à grouper, à mettre en relief les diverses phases d’une vie si variée, si laborieuse, si glorieusement enlacée aux plus grands événements de la plus mémorable époque de notre histoire. Heureusement, les découvertes scientifiques de l’illustre secrétaire n’avaient rien à redouter de l’insuffisance du panégyriste. Mon but aura été complétement atteint si, malgré l’imperfection de mes esquisses, chacun de vous a compris que les progrès de la physique générale, de la physique terrestre, de la géologie, multiplieront de jour en jour davantage les fécondes applications de la Théorie analytique de la chaleur, et que cet ouvrage portera le nom de Fourier jusqu’à la postérité la plus reculée.