Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 1.djvu/506

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Les idées de notre confrère s’étaient tournées de ce côté, lorsque plusieurs de ses proches et de ses amis lui furent cruellement enlevés avant l’âge, par des maladies de poitrine. C’étaient surtout les lésions des organes de la respiration qui paraissaient à Watt pouvoir être traitées à l’aide des propriétés spécifiques des nouveaux gaz. Il attendait aussi quelque avantage de l’action du fer ou du zinc que l’hydrogène entraîne en molécules impalpables, quand il est préparé de certaines manières. J’ajouterai enfin que, parmi les nombreuses notes de médecins publiées par le docteur Beddoës, et annonçant des résultats plus ou moins décisifs, il en est une, signée John Carmichael, relative à la guérison radicale de l’hémoptysie d’un domestique, Richard Newberry, à qui Watt faisait lui-même respirer de temps à autre un mélange de vapeur d’eau et d’acide carbonique. Quoique je reconnaisse sans difficulté ma profonde incompétence en pareille matière, ne me sera-t-il pas permis de regretter qu’une méthode qui compta parmi ses adhérents des Watt, des Jenner, soit aujourd’hui entièrement abandonnée, sans qu’on puisse citer des expériences suivies, en opposition manifeste avec celles du Pneumatic Institution de Clifton[1].

  1. Vingt ans avant la naissance de l’institution pneumatique de Bristol, Watt appliquait déjà ses connaissances chimiques et minéralogiques au perfectionnement des produits d’une poterie qu’il avait établie à Glasgow avec quelques amis, et dont il resta actionnaire jusqu’à la fin de sa vie