Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 10.djvu/118

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mais lorsque deux cristaux ont leurs sections parallèles, le rayon extraordinaire du premier cristal est réfracté extraordinairement dans le second, en sorte qu’on verra la même image avant et après l’interposition du corps.

Supposons, en second lieu, que la section principale du corps interposé soit parallèle au plan d’incidence. Le rayon réfléchi se réfractera ordinairement ; mais ce même rayon se réfractera extraordinairement en passant dans le second cristal dont la section principale est perpendiculaire à celle du premier, en sorte qu’on apercevra la même image que dans l’autre cas.

Supposons, en troisième lieu, que la section principale du corps interposé fasse un angle de avec le plan de réflexion. Le rayon réfléchi par le miroir donnera, dans ce cas, deux rayons, l’un ordinaire et l’autre extraordinaire, également intenses, et qui ne suivront la même route que parce que, par hypothèse, le corps est très-mince. Quoi qu’il en soit, chacun de ces rayons fournira deux images de même intensité, dans son passage à travers le deuxième cristal, et, comme elles suivent deux à deux à très-peu près la même route, les quatre rayons se réuniront en deux faisceaux également vifs et qui formeront à la fois une image ordinaire et une image extraordinaire. Il est d’ailleurs évident que dans toutes les autres positions du corps interposé, l’image extraordinaire sera plus vive que l’image ordinaire, et cela d’autant plus qu’on se rapprochera davantage des positions où cette dernière image est complétement invisible.

Si la section principale du cristal avait été dirigée dans le plan de réflexion, le rayon réfléchi n’aurait donné