Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 10.djvu/127

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on n’en voit qu’une seule image[1], si les rayons qui les forment se sont réfléchis sous un angle de environ, et si de plus la section principale du prisme est parallèle ou perpendiculaire au plan de réflexion.

Si l’on emploie le même moyen pour analyser la lumière dont se composent les anneaux colorés dans l’appareil où entre le cristal de roche, il faudra, pour qu’une seule série d’anneaux soit visible, qu’outre les conditions ci-dessus, la section principale du cristal soit perpendiculaire ou parallèle au plan de réflexion, ou, ce qui revient au même, à la section principale du prisme de carbonate de chaux dont on se sert pour observer. Supposons qu’on parte de la position où la section principale du cristal est parallèle au plan de réflexion, auquel cas on ne voit avec le prisme que l’image ordinaire, et qu’on fasse tourner la lentille ; après un demi-quart de révolution à partir de la première position, le prisme présentera deux séries d’anneaux qui seront de la même intensité. La nouvelle image s’affaiblira ensuite par degrés pendant le mouvement de la lentille et disparaîtra entièrement lorsque la section principale de cette lentille sera perpendiculaire au plan de réflexion. En effet, dans le premier cas, les anneaux qu’on aperçoit à l’œil nu sont uniquement formés aux dépens des rayons ordinaires, et ces rayons, comme on sait, ne donnent qu’une seule image dans leur passage à travers un prisme convenablement disposé. Lorsque la section principale de la lentille de cristal de roche fera un angle de avec le plan de réflexion, les rayons des

  1. 1. Voir p. 12 de ce volume.