Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 10.djvu/134

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Dans le premier cas, les propriétés contraires dont jouissent les rayons réfléchis et réfractés dépendront des propriétés analogues qui appartiennent aux deux parties du rayon direct, parties qui sont diversement tamisées par les corps diaphanes ; dans la seconde hypothèse, il faudra admettre que les forces qui produisent la réflexion et la réfraction de la lumière ont en même temps la propriété d’imprimer des modifications opposées aux molécules sur lesquelles elles agissent.

On voit enfin que le phénomène des anneaux colorés et celui de la force inégale des deux faisceaux en lesquels se décompose la lumière réfléchie par un métal, ne s’expliquent aisément que lorsqu’on suppose que les molécules dont le rayon ordinaire est formé avaient des pôles avant qu’elles fussent soumises à l’action des corps (soit qu’on imagine que ces pôles sont situés dans deux plans perpendiculaires ou qu’on veuille supposer qu’ils sont indistinctement dirigés sur tous les points de l’espace.)