Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 11.djvu/19

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

VITESSE DD SON. « 

observés par les académiciens de Paris, les 14 et 16 mars 1738, donnent pour vitesse moyenne 172’.5G (336’274). La température (nous ne pouvons la connaître qu’à 1° près) devait être d’environ + 0* centigrades. Réduisant, comme tout à l’heure, le résultat expérimental à + 10°, nous trouverons pour vitesse 173’. 84 (339m42). Ce nombre, comme on le voit, surpasse notre détermination de 83/100" de toise (2’2).

Le 22 juin, d’après la seule observation faite à MontIhéry par M M. Gay-Lussac et Bouvard, le son de Villejuif y arrivait en 54’.3. Ce nombre, combiné avec les déterminations rapportées dans le second tableau (p. 7) donnerait une vitesse de 1/99’ plus forte que la veille. JI est vrai que le 22, l’hygromètre avait beaucoup marché à l’humidité et que la température s’était élevée de 2° ; mais ces deux causes, dont on peut aisément calculer les effets, n’expliquent qu’une partie de la différence. Le reste dépend peut-être d’une variation que l’humidité apporte dans ce rapport des deux chateurs spécifiques de l’air par la racine carrée duquel la formule newtonienne doit être multipliée. Il est encore possible, d’après une conjecture de M. de Laplace, que les ondulations de l’ait qui constituent le son, quand on est, comme le 22 juin, tout près du terme de t’humidité extrême, déterminent une précipitation de vapeur et conséquemment un dégagement de calorique. Quant aux différences si remarquables d’intensité que les bruits du canon ont toujours présentées suivant qu’ils se propageaient du nord au sud entre Yillejuif et Montlhéry, ou, du sud au nord, -ntre cette seconde station et la première, nous ne chercherons pas aujour-