Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 12.djvu/597

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Ce n’est en effet ni dans le rapprochement, ni dans la grosseur de ces hachures, ni dans la teinte générale qu’elles produisent, que MM. Puissant et Chrestien trouvent la mesure de la pente : c’est uniquement dans l’espacement des sections horizontales ; mais alors, qu’on nous dise bien réellement à quoi les hachures peuvent être utiles ; quant à moi, je sais seulement qu’elles doublent le prix des cartes, et c’est à mes yeux un immense inconvénient.


DISCOURS SUR LA RÉFORME ÉLECTORALE[1]

Messieurs, si je voulais obéir à ce qu’on appelle les règles de la tactique parlementaire, je ne laisserais percer mon opinion que peu à peu ; les conclusions auxquelles je veux arriver termineraient mon discours. J’aime mieux être franc dès le début : je déclare donc que je vais soutenir les pétitions les plus larges. Je sais que l’opinion à laquelle je me range a très-peu de partisans sur ces bancs, même parmi mes anciens amis politiques ; il me semble que c’est une raison de plus pour que je compte sur l’attention de la Chambre. Ne fut-ce que par curiosité, on voudra sans doute savoir quelle série de raisonnements, quelle série de sophismes, si vous voulez, m’a

  1. Prononcé dans la séance de la Chambre des députés du 16 mai 1840, à l’occasion de pétitions demandant la réforme de la loi du cens électoral.