Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 12.djvu/687

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

clame tous les jours à grands cris. Mais voici un embarras : le pamphlétaire ignorait (il ignore tout), que M. Dumas eût été un des professeurs nommés depuis 1830, que M. Dumas fut le successeur, la remplaçant de M. Thenard ; il le croyait seulement un des professeurs remplacés depuis l’ère de perdition, et le classait dès lors parmi les maîtres de ta science qui pensèrent devoir s’éloigner de l’école.

Je n’essaierai certainement pas de mettre un peu de logique et de bon sens dans tout ce fatras ; mais je dirai qu’ayant fait part à M. Dumas des insinuations du Constitutionnel, touchant sa retraite, il en a levé les épaules et s’est écrié : on n’a qu’à comparer la date de ma sortie de l’École polytechnique avec celle de mon entrée à l’École de médecine comme professeur, et tout sera clair : j’ai quitté l’École polytechnique parce que je ne pouvais pas occuper trois chaires à la fois, parce que le cumul indéfini serait un déplorable abus, parce que le professeur qui ne cherche pas à faire avancer la science manque à son devoir et se prive d’un moyen de succès infaillible auprès des élèves de notre époque.

Le successeur de M. Damas à l’École polytechnique fut M. Pelouze. Si le pamphlétaire connaît un plus honnête homme, un meilleur professeur, un chimiste plus laborieux, plus habile, qu’il le nomme !

Je ne veux pas laisser mon énumération incomplète ; je dois parler de M. Pouillet :

M. Pouillet devint professeur de physique en 1830 et quitta en 1831. J’ai pris la liberté de lui demander le motif de sa retraite, et de poser même cette question :