Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 13.djvu/156

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ne faudrait pas croire que ces Mémoires contiennent la plus grande partie de ses découvertes. Dans tous ses autres écrits, et principalement dans ses Notices, on trouve aussi, je crois l’avoir démontré dans les pages qui précèdent, un grand nombre de recherches originales et de découvertes importantes qui suffiraient à la gloire de beaucoup de savants illustres. Il ne prenait pas la plume seulement dans le but d’exposer d’une manière compréhensible pour les personnes non initiées aux procédés et au langage de la science, en un mot pour vulgariser des choses restées comme enveloppées dans une mystérieuse obscurité ; il voulait surtout résoudre des questions tout à fait nouvelles, ou du moins éclairer des sujets encore confus pour les savants eux-mêmes les plus compétents ; il ne se contentait pas de raconter, il créait. D’ailleurs, lorsqu’il avait fait une découverte, il ne jugeait pas nécessaire de donner à son exposition la forme pompeuse ou solennelle d’un Mémoire ; une note modeste, composée de quelques lignes, lui suffisait parfaitement ; il se contentait même d’une analyse faite par une main amie dans une collection scientifique quelconque ou dans un ouvrage d’enseignement. Des Mémoires n’ont été écrits par l’illustre physicien et astronome que lorsqu’il s’est agi de faits considérables, d’une exposition difficile, et touchant aux parties les plus ardues de la science.

Le premier volume des Mémoires scientifiques est entièrement consacré à l’optique. Il renferme dix-sept Mémoires et cinquante-cinq notes additionnelles. Des Mémoires, cinq sont consacrés à l’étude de la polarisa-