« On aperçoit des anneaux autour du point de contact de deux miroirs superposés, soit que l’Intervalle qui les sépare soit entièrement vide ou qu’il soit rempli d’air ou de tout autre fluide ; bien entendu que, dans ces différents cas, les anneaux de même rang ont des diamètres inégaux. J’ai recherché si les anneaux qui se forment sur une couche de liquide comprise entre un miroir de verre et un miroir métallique, ne se comporteraient point comme ceux qu’on aperçoit sur une lame d’air : en faisant cette expérience, je commençais a me placer dans la position où l’on ne voyait qu’une seule image avec le rhomboïde ; mais à peine le liquide s’était-il insinué entre les deux miroirs, qu’on voyait deux images, quoique le cristal fût resté dans la même position. Ceci me semble tenir à ce que l’angle sous lequel la lumière se polarise à la surface de séparation de deux milieux dont les forces réfringentes diffèrent peu, est beaucoup plus aigu que celui sous lequel on observe la polarisation complète à la surface commune a l’un quelconque de ces liquides et à l’air. Aussi les anneaux formés dans le vide ou sur la lame d’air sont-ils polarisés à très-peu près sous le même angle, comme je m’en suis assuré. »
Sur les mêmes matières j’ai aussi retrouvé les pages suivantes écrites comme les précédentes par M. Arago, mais non paraphées par Delambre je ne crois pas non plus devoir les laisser inédites ; elles complètent l’exposition d’une série de recherches qui, selon l’expression même de mon illustre maître (tome VII des Œuvres, page 413), n’ont pas été citées par les physiciens autant qu’elles auraient pu l’être, si les notes sur lesquelles je n’ai que trop tardivement mis la main et que je