Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 13.djvu/53

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courrier, les renseignements que vous me demandez sur les phénomènes de la polarisation, de peur que de nouvelles recherches ne vous fassent abandonner la diffraction, que je désire pour mille raisons vous voir suivre encore quelques jours : du reste, par la première occasion je vous dédommagerai amplement de ce retard.

« Recevez l’assurance de mon bien sincère attachement.

« F. Arago. »

« P. S. Je vous prie de supprimer désormais de vos adresses le titre de chevalier de la Légion d’honneur, qui ne m’appartient plus[1], et celui de secrétaire du Bureau des longitudes, qui depuis longtemps a été donné à une autre personne ; vous voyez que je compte bientôt recevoir de vos nouvelles.

« Ne vous serait-il pas possible de faire une série de mesures des bandes extérieures en n’employant que de la lumière homogène ? Vous servez-vous toujours de la lumière du Soleil pour vos expériences ?… N’avez-vous pas quelquefois employé la lumière d’une chandelle ou d’un quinquet réunie au foyer de votre petite lentille ? Comment vous êtes-vous assuré que les bandes partent effectivement du bord du corps opaque, etc. »

Je reviendrai plus loin sur la correspondance de

  1. M. Arago avait été nommé chevalier de la Légion d’honneur pendant les Cent-Jours ; il ne fut réintégré dans les cadres de l’ordre qu’en 1819 ; il fut nommé officier en 1825, après sa découverte du magnétisme de rotation ; enfin il fut promu à la dignité de commandeur en 1837, et à celle de grand-officier en 1849.