Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 13.djvu/81

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riences qui ont montré que les corps qui passent pour être les moins conducteurs de l’électricité, qui ne se laissent traverser ni par l’électricité ordinaire des machines à frottement, ni par l’électricité voltaïque des plus fortes piles, exercent cependant une action très-considérable sur l’aiguille aimantée en mouvement. Le dernier vœu à cet égard de M. Arago a été pour que de nouvelles expériences vinssent faire disparaître les obscurités qui règnent encore dans cette branche de l’électricité.

Sous le titre d’Électricité animale, se trouvent réunies trois Notes que M. Arago avait eu l’occasion d’écrire en 1836, 1846 et 1853 à propos de l’étincelle de la torpille, d’une prétendue jeune fille électrique et des phénomènes des tables tournantes. Selon une habitude dont il a donné le constant exemple et qui doit être plus particulièrement suivie quand on s’occupe de ces matières délicates, l’illustre physicien a pris soin de distinguer nettement les faits qu’il était possible de toujours reproduire en se plaçant dans des circonstances définies et comparables, de ceux qui dépendraient d’actions mystérieuses ou incertaines, dont il repoussait énergiquement l’invasion dans le domaine des sciences positives. Les phénomènes électriques présentes par certains poissons sont incontestables ; ceux que disait offrir la jeune fille étaient une indigne supercherie ; quant, aux phénomènes des tables tournantes et parlantes qui occupèrent si étrangement les deux mondes en 1853, loin de nier l’existence de quelques faits à la rigueur possibles,