Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 2.djvu/663

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période affectait le moyen mouvement. Poisson ayant cherché si, dans le développement de la fonction perturbatrice, il y avait quelque terme dépendant de l’action du soleil ou des planètes qui pût expliquer l’inégalité révélée par les observations, se prononça pour l’affirmative ; sa conclusion est catégorique : « Aucune inégalité à longue période, dit-il, ne doit être admise dans les tables du mouvement de la lune, fondées sur la théorie. »

Cette conclusion vient d’être contredite par M. Hansen, directeur de l’observatoire de Gotha ; un examen minutieux lui a fait découvrir des perturbations dont les coefficients sont assez considérables, et qui représentent d’une manière satisfaisante les inégalités séculaires révélées par les observations.

Au reste, les considérations sur lesquelles Poisson se fonde, dans le Mémoire du 17 juin 1833, pour simplifier la théorie analytique du mouvement de la lune, données par MM. Plana et Carlini, conservent toutes leurs valeurs, malgré l’erreur que M. Hansen a signalée et qui mérite la plus sérieuse attention des géomètres et des astronomes.



INVARIABILITÉ DES GRANDS AXES.


Newton a indiqué, dans plusieurs de ses ouvrages, les questions qu’il n’avait pas assez étudiées, ou sur lesquelles il n’était pas parvenu à des résultats qui le satisfissent. Au nombre de ces questions, figure la suivante : « Le système solaire est-il constitué de manière à durer éternellement ? Ne faudra-t-il pas, au contraire, que de temps à autre l’intelligence créatrice vienne réparer le