Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 2.djvu/92

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chera à côté de l’optique. Divisez, comme le font aujourd’hui les écoles de Rome, l’ensemble de nos connaissances en trois règnes, les sciences d’autorité, les sciences de raison, les sciences d’observation, et des anomalies presque risibles surgiront aussi à chaque pas.

On ne rencontre point ces graves défauts dans la classification d’Ampère. Là tout ce qui a de l’analogie est uni, tout ce qui diffère est séparé. L’auteur ne crée pas, au gré de son imagination, de prétendues facultés fondamentales pour en faire la base d’un système sans solidité. Ses deux points de vue principaux, ses deux règnes, sont l’étude du monde, la cosmologie, l’étude de la pensée, l’ontologie.

Les sciences cosmologiques se divisent, à leur tour, en deux sous-règnes, savoir les sciences qui traitent des objets inanimés, et les sciences qui envisagent seulement les objets animés. Le premier sous-règne des sciences cosmologiques donne lieu à deux embranchements : les sciences mathématiques, les sciences physiques. En poursuivant cette division toujours par deux, Ampère n’arrive à rien moins qu’à former un tableau où l’ensemble des sciences et des arts se trouve disposé

En deux règnes,

En quatre sous-règnes ;

En huit embranchements,

En seize sous-embranchements ;

En trente-deux sciences du premier ordre,

En soixante-quatre du second ordre,

En cent vingt-huit du troisième ordre.

Cent vingt-huit sciences ! Voilà donc ce qu’il faudrait