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MALUS.

du Mémoire manuscrit que j’ai sous les yeux, le but qu’il se propose.

Ce but est de prouver que la lumière n’est pas un corps simple, que ses principes constituants sont le calorique et l’oxygène dans un état particulier de combinaison. Pour établir cette théorie, il cite des faits nombreux empruntés à la chimie et qui prouvent qu’il était parfaitement initié, non-seulement aux principes généraux, mais encore aux détails de cette science. Il faut le dire cependant, toutes les déductions de Malus, même les plus plausibles, seraient aujourd’hui renversées d’un mot ; il suffirait de citer à l’encontre de tous les phénomènes que notre futur confrère rapporte, la lumière qui s’engendre dans le vide à l’aide du courant voltaïque parcourant des substances simples, telles que le carbone, le platine, etc.

Dans la seconde partie du Mémoire, Malus cherche à établir que les diverses natures de lumière ne diffèrent les unes des autres que par la proportion plus ou moins grande de calorique qu’elles renferment. Le rouge serait ainsi la lumière la plus chaude, le violet la plus froide, ce qui est conforme à l’expérience. Suivant une opinion singulière professée par l’auteur, tous les rayons doués d’une certaine intensité devraient produire la sensation du blanc.

La troisième partie du travail de Malus est consacrée aux conséquences mécaniques qui se déduisent par l’analyse, de la supposition développée dans les deux premières sections ; il me suffira de dire que l’auteur trouve, comme tous les partisans du système de l’émission, que la vitesse