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MALUS.

stituer une opinion personnelle, se termine en ces termes :

« Appliquer ainsi, sans aucune restriction, le calcul aux phénomènes, déduire d’une seule considération très-générale toutes les solutions qu’on n’avait obtenues que par des considérations particulières, c’est vraiment écrire un traité d’optique analytique qui, concentrant la science sous un seul point de vue, ne fait que contribuer à en étendre le domaine. »

L’Académie, on sait que c’est le plus haut degré dans les approbations qu’elle accorde, décida que le Mémoire de Malus serait imprimé dans le Recueil des Savants étrangers.

MÉMOIRE SUR LE POUVOIR RÉFRINGENT DES CORPS OPAQUES.

Le 16 novembre 1807, Malus présenta, à l’Académie un Mémoire dans lequel il touchait à un point d’optique d’une extrême importance ; il n’était question, en effet, de rien moins que de prendre une décision motivée entre les deux théories rivales de la lumière.

Le célèbre physicien Wollaston, quelques années auparavant, avait proposé une méthode, à l’aide de laquelle on déduisait le pouvoir réfringent des substances diaphanes ou opaques. Cette méthode repose sur la connaissance de l’angle sous lequel ces substances, appliquées immédiatement sur l’une des faces d’un prisme de verre à travers lequel on les regarde, commencent à cesser d’être visibles. Mais, d’après la théorie de la réflexion exposée dans le xe livre de la Mécanique céleste et fondée sur l’hypothèse corpusculaire, les formules doivent être différentes pour les corps opaques et pour les corps dia-