Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/237

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raison la force attractive de la Terre doit s’étendre jusqu’à la Lune et au delà. En sorte que rien de ce qui est analogue à la nature de la Terre, ne peut échapper à cette force.

Rien de matériel n’est léger absolument ; un corps ne peut l’être que comparativement, parce qu’il est plus rare. « J’appelle rare, dit Kepler, ce qui, sous un volume donné, renferme moins de matière. »

Il ne faut pas s’imaginer que les corps légers montent et ne sont point attirés ; ils sont moins attirés que les graves, et les graves les expulsent.

La force motrice des planètes réside dans le Soleil et s’affaiblit avec la distance à cet astre.

Dès qu’il supposait que le Soleil était la cause motrice des mouvements planétaires, Kepler devait donner à cet astre un mouvement de rotation dirigé dans le même sens que celui de circulation des planètes, et c’est, en effet, ce qu’il fit. Cette conjecture a été vérifiée depuis la découverte des taches ; mais Kepler l’accompagna de plusieurs circonstances, dont des observations ultérieures ont démontré l’inexactitude.


DIOPTRICA, ET EXAMEN PRÆPTIONIS IO. PENÆ CALLI IN OPTICA EUCLIDIS ; DE USU OPTICES IN PHILOSOPHIA. — Francfort, 1611 ; réimprimé à Londres on 1653.


Il semble que, pour écrire un traité de dioptrique, il eut été nécessaire de connaître la loi suivant laquelle s’opère la réfraction de la lumière lorsqu’elle passe d’un milieu rare dans un milieu dense, ou d’un milieu dense dans un milieu rare ; loi qui, comme nous l’avons rappelé,