Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/276

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cré à l’histoire de la découverte des satellites de Jupiter, que les prétentions de l’astronome allemand n’avaient pas de base réelle, et que Galilée, aux yeux de tout homme impartial qui saura se dégager des préjugés nationaux, doit être considéré comme l’unique auteur de cette découverte.


Mars 1610, — sidereus nuncius, magna longeque admirabilia spectacula pandens suspiciendaque proponens unicuique, præsertin verò philosophis atque astronomis, quæ à galileo galileo, patricio florentino, patavin: gymnasi publico mathematico, perspicilli neper à se reperti beneficio sunt observata in lunæ facie, fixis innumeris, lacteo circulo, stellis nebulosis, apprimè verò in quatuor planetis circà jovis stellam disparidus intervallis atque periodis celeritate mirabili circumvolutis, quos nemini in leone usque diem cognitos novissimè auctor deprehendit primus atque medicea sidera nuncupandos decrevit.

On trouve dans cet ouvrage des observations faites par l'auteur, avec une lunette qui grossissait environ trente fois: sur la constitution physique de la Lune, sur les nébuleuses, la Voie lactée et sur les quatre lunes de Jupiter,

Galilée compare la Lune à la queue d'un paon, à cause de la quantité d'yeux ou de cavités rondes qu'on y remarque; pour expliquer plusieurs phénomènes il a recours à une prétendue atmosphère de la Lune,

Après avoir examiné diverses explications de la lumière cendrée, il s'arrête à celle qu'on a trouvée depuis consignée dans un manuscrit du peintre célèbre Léonard de Vinci.

Il compte 80 étoiles dans le Baudrier d'Orion, où l'œil nu n'en discernait que 7. Les Pléiades, où l'antiquité