Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/354

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mouvement, et le troisième en contient les mouvement, et le troisième en contient les applications au système du monde.

Dans la dissertation de Plutarque, intitulée : De la Face de la Lune, on voit que la pesanteur de notre satellite vers la Terre était admise par quelques anciens, puisque Plutarque examine pourquoi la Lune ne tombe pas je prends la traduction d’Amyot :

« Et toutefois, il y a le mouvement de la Lune qui, en garde qu’elle ne tombe, et la violence de sa révolution, ne plus no moins que les pierres et cailloux, et tout ce que l’on met dedans une fronde sont empeschés de tomber parce qu’on les tourne violemment en rond. Car chaque corps se meut selon son mouvement naturel, s’il n’y a autre cause qui l’en détourne. C’est pourquoi la Lune ne se meut point selon le mouvement de sa pesanteur, estant son inclination déboutée et empeschée par la violence de la révolution circulaire. »

Newton était parvenu à démontrer qu’une force attractive émanée d’un point et agissant réciproquement au carré des distances, fait nécessairement décrire au corps qu’elle sollicite, une ellipse ou, en général, une section conique dont le point d’où émane la force occupe un des foyers. Les mouvements produits par une telle force sont exactement pareils aux mouvements planétaires tant pour la vitesse de chaque point que pour la forme de l’orbite. C’est là le secret du système du monde. Newton résolut de vérifier si notre satellite rentrait dans le loi générale.

La Lune est retenue dans sa courbe mensuelle par une force d’attraction dirigée vers le centre de la Terre. Cette force est exactement égale à celle qui fait tomber les