Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/428

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nombreuses recherches, Mercure est celle dont il s’est le moins occupé: il a trouvé son disque parfaitement circulaire en l’observant pendant sa projection, c’est-à-dire, en langage astronomique, pendant son passage sur le Soleil le 9 novembre 1802. Il a cherché à déterminer le temps de la rotation de Vénus dès l’année 1777. Il a publié deux Mémoires relatifs à Mars, l’un en 1781, l’autre en 1784, et on lui doit la découverte de l’aplatissement de cette planète. Après la découverte des petites planètes, Cérès, Pallas, Junon et Vesta, par Piazzi, Olbers et Harding, Herschel s’appliqua à en mesurer le diamètre angulaire. Il conclut de ses recherches que ces quatre nouveaux astres ne méritaient pas de porter le nom de planètes, et il proposa de les appeler astéroïdes. Cette dénomination a été adoptée plus tard; mais elle fut critiquée avec amertume par un historien de la Société royale de Londres, le docteur Thomson, qui alla jusqu’à supposer que le savant astronome « avait voulu enlever aux premiers observateurs de ces corps, toute idée de se placer aussi haut que lui-même (Herschel) dans la liste des découvreurs astronomiques, » Je n’aurai vraiment besoin, pour réduire au néant une semblable imputation , que de la rapprocher du passage suivant, extrait d’un Mémoire du célèbre astronome, publié dans les Transactions philosophiques, année 1805 : « La différence spécifique qui existe entre les planètes et les astéroïdes est aujourd’hui pleinement établie. Cette circonstance, dans mon opinion, a plus ajouté à la beauté (ornament() de notre système, que la découverte d’une nouvelle planète n’aurait pu le faire, »