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mètres, un dernier satellite, le septième, alla s’interposer, le 17 septembre 1789, entre le sixième et l’anneau.

Ce septième satellite est d’une faiblesse extrême, Herschel parvenait cependant à le distinguer quand les circonstances étaient très-favorables, même à l’aide d’un télescope de 6 mètres.

La découverte de la planète Uranus, la découverte de ses satellites, occuperont toujours une des premières places parmi celles dont l’astronomie moderne s’honore.

Le 18 mars 1781, entre dix et onze heures du soir, Herschel examinait les petites étoiles voisines de des Gémeaux, avec un télescope de de long, et à l’aide d’un grossissement de fois. Une de ces étoiles lui parut avoir un diamètre inusité. Le célèbre astronome crut que c’était une comète. C’est sous ce nom qu’il en a d’abord été question à la Société royale de Londres. Les recherches d’Herschel et de Laplace montrèrent plus tard que l’orbite du nouvel astre était presque circulaire, et Uranus fut élevé au rang de planète.

L’immense éloignement d’Uranus, son petit diamètre angulaire, la faible intensité de sa lumière, ne permettaient guère d’espérer que si cet astre avait des satellites dont les grandeurs fussent, relativement à sa propre grandeur, ce que les satellites de Jupiter, de Saturne, sont par rapport à ces deux grosses planètes, aucun observateur parvint à les apercevoir de la Terre, Herschel n’était pas homme à s’arrêter devant ces conjectures décourageantes. De puissants télescopes dans leur construction ordinaire, c’est-à-dire avec les deux miroirs conjugués, ne lui ayant rien fait découvrir, il les rem-